En quelques chiffres
- 65 % des jeunes, soit plus de 6 sur 10 désignent leurs parents comme étant leurs modèles de conduite, bien avant le moniteur d'auto-école (25 %).
- Pour 35 % des personnes interrogées, le père a été la principale influence ; pour 30 %, la mère.
Les comportements illégaux ou inciviques observés dans leur jeunesse sont -consciemment ou non- intégrés et reproduits.
- 37 % des jeunes conducteurs qui ont vu leurs parents conduire en état d'alcoolémie admettent faire de même, alors qu'ils ne sont que 13 % à le faire après avoir vu leurs parents rester sobres au volant.
- Et 71 % de ceux dont les parents prenaient le volant en étant très fatigués disent le faire aussi, contre 29 % de ceux dont les parents prenaient en compte leur fatigue.
Ces récurrences se retrouvent dans de très nombreuses situations : insultes à un conducteur, stationnement en double file, non-respect des feux rouges ou des stops, utilisation du clignotant etc.
Inversement, les bons comportements se transmettent :
- Près de huit jeunes conducteurs sur dix (79 %) qui ont vu leurs parents faire des pauses durant un trajet adoptent le même comportement
- 77 % de ceux qui les ont vus renoncer à prendre le volant après avoir trop bu.
« Pendant 18 ans, on n'a pas le droit de conduire mais sur la banquette arrière, les enfants sont de vrais magnétoscopes de ce que les parents font », explique le psychologue Jean-Pascal Assailly.
Il existe toutefois quelques exceptions.
- 45% des jeunes conducteurs dont les parents respectaient les limitations de vitesse avouent ne pas suivre cet exemple.
- L'usage du téléphone au volant souffre, lui, d'un effet générationnel : même si leurs parents ne se servaient pas du téléphone en conduisant, 42% des jeunes conducteurs le font malgré tout.